Ce que l’on sait à ce stade
Selon plusieurs sources concordantes, la victime traversait le boulevard avec une amie quand une berline lancée à vive allure a franchi un feu rouge et l’a percutée. Le jeune homme a été projeté contre un arbre. Les secours (pompiers et Samu) n’ont pas réussi à le réanimer. Le conducteur avait refusé de se soumettre à un contrôle quelques instants plus tôt et aurait continué sa course après l’impact avant d’être stoppé et interpellé.
Le suspect est soupçonné d’avoir consommé du protoxyde d’azote (« gaz hilarant ») au volant. Il a été placé en garde à vue. Des enregistrements de vidéoprotection et des témoignages doivent contribuer à reconstituer la chronologie exacte des faits.
La scène filmée et la circulation d’images
Une courte vidéo, tournée depuis la place de la République, circule sur les réseaux sociaux. On y voit un véhicule passer l’intersection à grande vitesse alors que le feu piéton est au vert. L’instant du choc n’est pas visible, mais le bruit de l’impact est audible.
Important : par respect pour la victime, ses proches et l’enquête, nous ne relayons pas ces images et déconseillons de les partager.
Où et quand ?
- Date et heure : samedi 1ᵉʳ novembre 2025, vers 4h50.
- Lieu : boulevard de la Liberté, secteur place de la République / place Richebé, Lille.
- Situation : refus d’obtempérer, feu rouge franchi, choc sur passage piéton.
L’enquête et les suites judiciaires
Le parquet a ouvert une enquête pour accident mortel sur la voie publique, avec la circonstance aggravante du refus d’obtempérer. Le conducteur interpellé, 31 ans, serait connu des services pour des infractions routières et aurait été sous retrait de permis, selon des éléments rapportés par la presse. Des auditions, expertises et analyses sont en cours pour confirmer ou infirmer la consommation de protoxyde d’azote et évaluer les responsabilités pénales.
Réactions et émotion
À Lille comme dans l’Audomarois, l’émotion est vive. Des messages d’hommage à Mathis ont afflué tout au long de la journée de dimanche. Des appels au respect des piétons en centre-ville et à une tolérance zéro pour les conduites à risque ont été relayés par des élus, des associations et des étudiants.
« Il faut prendre la mesure du protoxyde d’azote : c’est une drogue. »
Des représentants policiers rappellent que l’inhalation de ce gaz crée une désinhibition, des troubles de l’équilibre et des pertes de réflexes incompatibles avec la conduite.
Comprendre le risque du protoxyde d’azote au volant
Le protoxyde d’azote, détourné de ses usages médicaux/culinaires, est parfois utilisé à des fins récréatives. Ses effets peuvent survenir pendant et après l’inhalation : vertiges, vision altérée, « trous noirs », sentiment de surpuissance. Au volant, ces effets multiplient le risque d’accident pour le conducteur, ses passagers et les autres usagers. Des campagnes récentes rappellent que 1 jeune sur 10 a déjà expérimenté ce gaz et soulignent la nécessité d’une prévention ciblée.
