Aurélie Bard, ancienne trésorière de Kiabi, est aujourd’hui au cœur d’une affaire de fraude de grande ampleur. Accusée d’avoir détourné des millions d’euros, elle aurait financé l’achat d’une luxueuse villa en Floride. L’affaire a attiré l’attention pour l’ampleur des sommes en jeu et pour l’audace du plan mis en place. Depuis le début des investigations, la société Kiabi tente de récupérer les fonds, tandis qu’une procédure judiciaire est engagée aux États-Unis pour faire la lumière sur ce scandale financier.
L’achat d’une villa de luxe à Miami avec l’argent de Kiabi
L’affaire a éclaté lorsqu’il a été découvert qu’une partie de la fortune détournée avait servi à financer une somptueuse propriété à Miami. La villa, située sur la prestigieuse Allison Island, offre des prestations luxueuses : cinq chambres, des salles de bains ornées de marbre, et une piscine à débordement. Ce bien immobilier, évalué à environ 15,6 millions d’euros, a été acquis sous le nom d’une société écran supposément contrôlée par Aurélie Bard.
Pour masquer ses traces, Aurélie Bard aurait utilisé un réseau complexe de sociétés écrans, enregistrant la transaction par l’intermédiaire de Grove Interest LLC, une entreprise nouvellement créée. Ce montage financier a été conçu pour assurer l’anonymat des véritables propriétaires de la villa et impliquer des entités basées dans des juridictions fiscales réputées pour leur discrétion, comme le Wyoming aux États-Unis.
Une stratégie d’escroquerie bien rodée
Avant cette affaire, Aurélie Bard s’était distinguée au sein de Kiabi par son expertise en gestion financière, lui permettant de gravir les échelons. Elle a profité de cette position stratégique pour dérober environ 100 millions d’euros destinés à des placements. Le processus de fraude reposait sur la falsification de documents comptables et la manipulation d’identifiants bancaires, un stratagème qui lui a permis d’opérer sans éveiller les soupçons.
Ce n’est pas la première fois qu’Aurélie Bard est impliquée dans une affaire de fraude. Selon des témoins et anciens collègues, elle aurait déjà détourné des fonds dans ses précédentes fonctions, notamment auprès de grandes entreprises comme l’INSEEC et Cultura. Son parcours montre une montée en sophistication des arnaques, utilisant des méthodes de plus en plus complexes pour contourner les contrôles internes des entreprises qui lui faisaient confiance.
La réponse de Kiabi : récupérer les fonds et sécuriser ses finances
Face aux révélations, Kiabi a réagi rapidement en lançant une procédure au civil pour tenter de récupérer les fonds détournés. Les avocats de la marque de prêt-à-porter travaillent avec les autorités américaines pour démontrer que la villa de Floride a été acquise avec des fonds frauduleusement obtenus. Le dossier déposé devant les tribunaux américains inclut des preuves de la création des sociétés écrans et des montages financiers qui auraient permis à Aurélie Bard de masquer ses opérations.
En parallèle, Kiabi a mis en place des mesures pour renforcer ses procédures de sécurité financière. L’entreprise s’est engagée à examiner ses processus de validation des transferts de fonds pour éviter que des malversations similaires ne se reproduisent. Des audits internes et externes sont actuellement en cours pour identifier d’éventuelles failles dans le système qui auraient permis un tel détournement de fonds.
Une enquête en cours sur le réseau d’Aurélie Bard
D’après les premiers éléments de l’enquête, Aurélie Bard aurait collaboré avec des agents immobiliers et des architectes de luxe en Floride pour développer une image de jet-setteuse influente. Elle aurait même organisé des réceptions somptueuses dans la villa, conviant des célébrités locales pour asseoir sa réputation. Ces soirées auraient servi de couverture pour dissimuler l’origine de l’argent et détourner les soupçons.
Les enquêteurs suspectent qu’Aurélie Bard ait pu bénéficier de complicités dans le secteur bancaire pour faciliter ses transactions et contourner certains contrôles financiers. Elle aurait pu exploiter des failles dans les logiciels de gestion pour modifier les coordonnées bancaires et transférer les fonds de Kiabi sur ses propres comptes. Cette hypothèse est en cours de vérification par les autorités françaises et américaines.
Aurélie Bard fait face à des accusations graves, incluant le détournement de fonds, le blanchiment d’argent et l’escroquerie en bande organisée. Les autorités américaines, saisies de l’affaire, collaborent avec la justice française pour examiner l’ensemble des transactions suspectes liées à la fraude. Si les charges sont confirmées, elle pourrait faire face à des peines importantes, incluant la confiscation de la villa et le remboursement des sommes détournées.
En raison de la gravité des faits, une procédure d’extradition est envisageable pour la ramener en France et poursuivre les enquêtes. Kiabi espère que cette affaire aboutira à la restitution des fonds et à des poursuites judiciaires qui serviront de dissuasion pour les autres employés en position de gestion financière.