En 2012, Gianni Nazzaro, chanteur italien de renom, accuse Gilbert Montagné et Didier Barbelivien d’avoir largement copié la mélodie et la structure de sa chanson « Une fille de France ». Bien que l’artiste italien soit décédé en 2021, ses ayants droit, Michel Cywie et Jean-Max Rivière, ont poursuivi la bataille judiciaire, soutenus par des preuves convaincantes.
Pendant plus d’une décennie, Gilbert Montagné et Didier Barbelivien ont contesté ces accusations, refusant de verser des droits d’auteur ou de reconnaître toute inspiration non déclarée. La SACEM (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) a également soutenu leur position, soulignant qu’aucune décision n’avait été rendue en France jusqu’en 2024.
Le 9 octobre 2024, la cour d’appel de Paris tranche en faveur des ayants droit de la chanson italienne, confirmant le plagiat. Les conséquences pour Montagné et Barbelivien sont lourdes :
- Ils doivent renoncer définitivement aux royalties générées par « On va s’aimer ».
- Ils sont condamnés à verser 30 000 euros de dommages et intérêts aux héritiers de Gianni Nazzaro.
Ironie du sort, Gilbert Montagné avait lui-même poursuivi l’enseigne de restauration Flunch en 2009 pour plagiat. L’entreprise avait transformé « On va s’aimer » en « On va Fluncher » dans une campagne publicitaire. À l’époque, Montagné avait remporté l’affaire et touché 30 000 euros de dommages et intérêts.
Cette victoire passée contraste avec la décision récente, où le chanteur doit désormais faire face à une perte de revenus significative sur l’un de ses plus grands succès.
Sorti en 1983, « On va s’aimer » est rapidement devenu un tube incontournable en France, marquant des générations de fans. Ce morceau, souvent diffusé lors des fêtes et célébrations, a joué un rôle central dans la carrière de Gilbert Montagné.
Avec la décision judiciaire, « On va s’aimer » reste un classique, mais son histoire est désormais liée à des accusations de plagiat. Le verdict souligne l’importance du respect des droits d’auteur dans l’industrie musicale et soulève des questions sur l’originalité des œuvres artistiques.
