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Novak Djokovic affirme avoir été empoisonné

Le tennisman serbe Novak Djokovic, détenteur de 24 titres du Grand Chelem, a fait une déclaration surprenante dans une interview accordée au magazine GQ. Publiée le jeudi 9 janvier 2025, cette interview revient sur un épisode marquant de la carrière de Djokovic : son expulsion d’Australie en 2022 pour non-vaccination contre le Covid-19. Le joueur y affirme avoir été victime d’un empoisonnement durant sa détention à Melbourne.

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Des taux alarmants de métaux lourds détectés

Dans cet entretien, Djokovic explique avoir souffert de problèmes de santé pendant sa détention.

J’ai réalisé que, dans cet hôtel de Melbourne, on m’a donné de la nourriture qui m’a empoisonné.

À son retour en Serbie, des analyses ont révélé des taux élevés de métaux lourds dans son organisme, notamment du plomb et du mercure.

Le joueur a indiqué que l’origine de cette contamination ne pouvait être que alimentaire, jugeant cette explication comme la plus plausible.

Ces révélations surviennent à un moment stratégique pour Djokovic, qui s’apprête à participer à l’Open d’Australie 2025. Toutefois, lors d’une conférence de presse vendredi, le joueur a refusé de revenir sur ses propos, précisant que l’interview avait été réalisée plusieurs mois auparavant. « Je voudrais me concentrer sur le tennis, » a-t-il insisté.

Un porte-parole du ministère australien de l’Intérieur, interrogé sur le sujet, a invoqué la confidentialité des cas individuels et s’est abstenu de tout commentaire.

Que s’est-il passé en 2022 ?

En janvier 2022, Novak Djokovic, alors numéro un mondial, avait été placé en rétention administrative en Australie. Refusant la vaccination contre le Covid-19, il espérait entrer sur le territoire avec une exemption médicale en raison d’une infection récente. Cependant, son visa avait été annulé par les autorités australiennes, et il avait été détenu dans un hôtel à Melbourne avant d’être expulsé.

Cet épisode avait suscité une immense controverse, à la fois sur le plan sanitaire et diplomatique, et avait marqué un tournant dans la carrière du joueur.

Dans une récente interview avec le Herald Sun, Djokovic a évoqué les séquelles psychologiques de cette période. « Les deux dernières fois que j’ai atterri en Australie, j’ai ressenti une montée de stress au contrôle des passeports, » a-t-il confié. Il a admis craindre que l’histoire se répète : « Je me demande toujours si quelqu’un va m’arrêter à nouveau. »

Nick Kyrgios, joueur australien et ami de Djokovic, a réagi avec empathie à ces déclarations. « Nous l’avons traité de façon injuste, c’est sûr, » a-t-il déclaré en conférence de presse. Ces propos reflètent le sentiment d’injustice ressenti par une partie de la communauté tennistique.

Les affirmations de Djokovic concernant un empoisonnement intentionnel soulèvent des questions. Les autorités australiennes n’ont pas confirmé ces allégations, et aucune enquête officielle n’a été ouverte. Cependant, la précision des résultats d’analyse avancés par le joueur alimente le débat.