Une transition numérique totale
Après plusieurs reports, la date est désormais fixée : à partir du 12 octobre, il ne sera plus possible d’imprimer sa carte d’embarquement avant de se rendre à l’aéroport. Les voyageurs devront impérativement utiliser la carte numérique générée via l’application myRyanair. Cette mesure s’inscrit dans une politique globale de simplification et de digitalisation du parcours client.
Selon la compagnie, environ 80 % des passagers utilisent déjà cette option. Pour la majorité, ce changement ne sera donc qu’une formalité. Mais pour les 20 % restants, notamment les personnes âgées ou celles peu à l’aise avec les outils numériques, l’adaptation pourrait être plus compliquée.
“Les clients qui veulent un morceau de papier sont les mêmes que ceux qui, lorsque nous sommes passés à Internet, ne voulaient pas changer, mais ont ensuite été les premiers à réserver en ligne pour payer moins cher”, a déclaré Michael O’Leary, PDG de Ryanair.
Une application tout-en-un
L’application myRyanair deviendra l’unique point d’accès pour tout ce qui concerne le vol : carte d’embarquement, informations de vol, notifications en temps réel, et même commandes de snacks ou boissons depuis le siège. En cas de perturbation ou d’annulation, les passagers recevront également des mises à jour instantanées et des propositions de vols alternatifs.
Le Chief Marketing Officer de la compagnie, Dara Brady, a précisé que cette évolution s’inscrivait dans la volonté de proposer une expérience « plus rapide, plus fluide et plus écologique ». L’objectif est clair : réduire les files d’attente, limiter les coûts et optimiser la gestion des vols grâce à une interface centralisée.
Des avantages… mais aussi des limites
Ryanair met en avant des bénéfices concrets : gain de temps à l’embarquement, notifications instantanées et réduction de plus de 300 tonnes de papier par an. Une économie présentée comme à la fois économique et écologique. Un argument qui fait grincer des dents chez certains, au regard de l’impact environnemental du transport aérien.
Mais cette transition n’est pas sans inconvénients. Que faire si votre smartphone tombe en panne ou n’a plus de batterie avant le vol ? Ryanair assure qu’un enregistrement manuel restera possible à la porte d’embarquement, à condition de présenter son passeport. Une solution de secours, mais pas forcément idéale pour les têtes en l’air ou les voyageurs stressés.
Un pas de plus vers le tout-numérique
Avec cette décision, Ryanair s’aligne sur une tendance déjà bien installée dans le monde des transports et des événements. Concerts, festivals, matches : la billetterie dématérialisée est devenue la norme. L’aviation n’échappe pas à cette transformation. D’autres compagnies devraient d’ailleurs suivre la même voie dans les années à venir.
Pour Ryanair, ce virage n’est pas qu’une question d’image ou d’écologie. Il s’agit surtout d’un levier d’efficacité économique : moins de coûts d’impression, moins de gestion logistique, et un parcours client entièrement automatisé. Un choix logique pour une compagnie qui base son modèle sur la réduction maximale des frais.
Un conseil avant de décoller
Si vous prévoyez de prendre un vol avec Ryanair après le 12 octobre, téléchargez dès maintenant l’application myRyanair. Vérifiez que votre compte est bien configuré et que votre smartphone est prêt avant le départ. Et si vos parents ou grands-parents voyagent avec vous, prenez le temps de leur montrer comment s’en servir. Cela évitera bien des sueurs froides au moment de passer la porte d’embarquement.
Le message est clair : chez Ryanair, le papier ne vole plus. Le futur du billet d’avion, lui, tient désormais dans votre poche.
