Fusillade à Sydney, qui sont les assaillants ?

Ce devait être une soirée de fête, les pieds dans le sable, pour célébrer la première nuit de Hanoukka. Ce dimanche 14 décembre, la célèbre plage de Bondi à Sydney a basculé dans l’horreur. Le bilan est lourd : au moins 16 morts et une quarantaine de blessés. Mais alors que l’Australie se réveille sous le choc, une question hante tous les esprits : qui sont les deux hommes en noir qui ont ouvert le feu sur la foule ? Les premiers éléments de l’enquête glacent le sang : il s’agit d’un duo père-fils, connu des services de renseignement.
Bondi Beach fusillade

Un duo familial au profil inquiétant

L’effroi a laissé place à la stupéfaction lorsque la police de Nouvelle-Galles du Sud a révélé l’identité des assaillants. Les deux tireurs, vêtus de noir et équipés de fusils semi-automatiques, étaient un père de 50 ans et son fils de 24 ans. Si le père a été abattu par les forces de l’ordre sur les lieux, le fils, lui, a été grièvement blessé et se trouve actuellement hospitalisé dans un état critique.

Ce qui inquiète particulièrement les autorités, c’est le passif du plus jeune des deux. Selon les informations relayées par les médias locaux, le fils avait déjà été interrogé il y a six ans pour ses liens étroits avec une cellule terroriste de l’État islamique (EI) basée à Sydney. Loin d’être un acte isolé de « déséquilibrés », cette attaque porte la marque d’une action planifiée. La police a d’ailleurs confirmé avoir retrouvé et désamorcé un engin explosif artisanal dans un véhicule lié aux suspects, garé à proximité de la plage.

Une attaque ciblée contre la communauté juive

Il n’y a plus de doute sur le mobile : les autorités australiennes ont qualifié la tuerie d’acte terroriste à caractère antisémite. Les assaillants ont délibérément visé les familles juives rassemblées pour allumer la première bougie de Hanoukka. Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a dénoncé un acte malveillant frappant la nation en plein cœur, tandis que le chef de la police locale, Mal Lanyon, a confirmé la nature terroriste de la fusillade.

Ce drame s’inscrit dans un contexte mondial tendu. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a vivement critiqué le gouvernement australien, l’accusant d’avoir « jeté de l’huile sur le feu de l’antisémitisme » par ses positions politiques récentes. De son côté, la communauté internationale a fait bloc : Emmanuel Macron, Ursula von der Leyen ou encore le chancelier allemand Friedrich Merz ont tous condamné cette attaque odieuse.

Un lourd tribut et un Français parmi les victimes

Le bilan humain est terrible. Parmi les 16 personnes décédées (incluant l’un des tireurs), on compte un jeune Français : Dan Elkayam. Diplômé en informatique et travaillant pour NBC Universal en Australie depuis peu, il figure parmi les victimes de cette folie meurtrière, comme l’a confirmé avec tristesse le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.

La violence de l’attaque n’a épargné personne. Un rabbin et une jeune fille de 12 ans ont également perdu la vie sous les balles. Un citoyen israélien figure aussi parmi les victimes fatales. Des dizaines de blessés sont toujours pris en charge, certains dans un état grave.

Ahmed, le « héros australien » qui a tout changé

Au milieu de ce chaos, une lueur d’espoir et de courage a émergé. Les réseaux sociaux ont rapidement relayé les images hallucinantes d’un homme en t-shirt blanc affrontant l’un des tireurs à mains nues. Cet homme, c’est Ahmed al-Ahmed, un vendeur de fruits de 43 ans et père de deux enfants.

Sur la vidéo virale, on le voit surgir derrière l’un des terroristes, le saisir et parvenir à le désarmer au péril de sa vie. Touché par deux balles (au bras et à la main), il est actuellement hospitalisé mais ses jours ne sont pas en danger. Surnommé « Aussie Hero », il a reçu les louanges du monde entier, y compris de Donald Trump qui a salué sa bravoure. D’autres héros anonymes, comme ces sauveteurs en mer qui ont protégé des enfants sous les balles, ont permis d’éviter un bilan encore plus lourd.

Face à ce drame, le gouvernement australien envisage déjà de durcir encore sa législation sur les armes à feu, pourtant réputée comme l’une des plus strictes au monde.

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