L’affaire Victorine Dartois connaît un nouveau rebondissement. Ludovic Bertin, condamné le 6 décembre à la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 20 ans, a décidé de faire appel de cette décision. Cette annonce plonge une fois de plus la famille de Victorine dans une épreuve judiciaire éprouvante.
Retour sur les faits
Victorine Dartois, une étudiante de 18 ans, disparaît le 26 septembre 2020 à Villefontaine, en Isère, après un après-midi passé avec des amies. Son corps est retrouvé deux jours plus tard dans un ruisseau, partiellement immergé. L’autopsie révèle qu’elle a été étranglée avant d’être noyée. Ce drame suscite une vive émotion dans tout le pays, mobilisant les forces de l’ordre et la population locale.
Ludovic Bertin, 25 ans à l’époque et gérant d’une entreprise de transport, est arrêté le 20 octobre 2020, après avoir été dénoncé par un proche. Lors de sa garde à vue, il affirme avoir croisé Victorine par hasard, évoquant une altercation ayant dégénéré. Il admet l’avoir étranglée mais nie toute tentative de viol. Son récit, cependant, comporte de nombreuses incohérences.
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Le procès et la condamnation
Après deux semaines d’audience devant la cour d’assises de l’Isère, Ludovic Bertin est reconnu coupable du meurtre de Victorine, d’une tentative de viol sur elle et d’un viol commis sur une autre femme en 2018. Le verdict tombe : réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 20 ans. Ce jugement est accueilli comme une étape importante pour la famille de la jeune femme.
Me Kelly Monteiro, avocate de la famille Dartois, souligne la douleur infligée aux proches par l’attitude distante de l’accusé. Selon elle, il a affiché une froideur et un refus constant d’assumer ses actes, rendant le procès particulièrement éprouvant pour les parties civiles.
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Un appel qui relance l’affaire
L’annonce de l’appel de Ludovic Bertin, faite le 9 décembre, n’a pas surpris les observateurs, ni les avocats de la famille. Pour Me Monteiro, cette démarche s’inscrit dans la continuité de l’attitude adoptée par l’accusé tout au long du procès. Cependant, elle déplore l’impact psychologique que cette décision aura sur la famille de Victorine, contrainte de revivre les événements tragiques lors d’un nouveau procès.
Le procès en appel devrait se tenir devant la cour d’assises de la Drôme, sous la juridiction de la cour d’appel de Grenoble. Bien qu’aucune date n’ait encore été fixée, cette nouvelle audience, prévue pour 2025, rallongera le calvaire des proches de Victorine, qui espéraient tourner la page.
Ludovic Bertin a été condamné pour trois chefs d’accusation principaux :
- Meurtre avec préméditation : il a été établi que Victorine avait été étranglée avant d’être noyée.
- Tentative de viol : des éléments troublants ont corroboré cette accusation.
- Viol en 2018 : une autre affaire venue alourdir le dossier judiciaire de l’accusé.
Tout au long des audiences, Ludovic Bertin a nié certains faits tout en reconnaissant d’autres. Son manque de coopération et les incohérences dans ses déclarations ont contribué à l’image d’un accusé peu enclin à exprimer des remords.
