Master of Science

Vous scrollez sur les sites d’écoles et vous tombez systématiquement sur cet acronyme : MSc. Trois lettres qui semblent promettre une carrière internationale et un salaire confortable. Mais à y regarder de plus près, le flou s’installe. Est-ce un « vrai » Master ? Pourquoi coûte-t-il souvent plus cher que vos années de fac ? Est-il reconnu par l’État ou juste par l’école qui le vend ?
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Sommaire

Le MSc : définition d’un diplôme « Business & International »

Le Master of Science (MSc) est, à l’origine, un format anglo-saxon. Contrairement à ce que son nom indique, il ne se limite plus aux sciences dures. En France, c’est un diplôme importé pour répondre à un besoin précis : former des opérationnels capables de travailler immédiatement, souvent dans un contexte international.

Concrètement, c’est une formation de niveau Bac+5 qui s’adresse aux titulaires d’un Bac+3 (Bachelor, Licence) ou d’un Bac+4. Le cursus dure entre 12 et 18 mois et mise tout sur la spécialisation. Là où un Master universitaire reste parfois généraliste, le MSc va cibler une niche précise : « Luxury Marketing », « Big Data & AI », « International Finance » ou « Supply Chain Management ».

La marque de fabrique du MSc ? L’anglais. Pour coller aux standards mondiaux, la majorité des cours sont dispensés dans la langue de Shakespeare. C’est un atout majeur si vous visez l’expatriation ou les multinationales.

MSc vs Master Universitaire : le jeu des 7 différences

C’est la confusion la plus fréquente. En France, le terme « Master » est protégé. Il désigne le Diplôme National de Master (DNM) délivré par l’université. Le MSc, lui, est un « diplôme d’établissement ». Voici ce qui les sépare vraiment :

  • La reconnaissance académique : Le Master universitaire est un diplôme d’État reconnu automatiquement. Le MSc est un diplôme propre à l’école. Sa valeur dépend donc de la réputation de l’établissement et des accréditations qu’il a obtenues (nous y reviendrons plus bas).
  • L’approche pédagogique : Le Master universitaire garde souvent une dimension théorique et recherche (surtout en M2 recherche). Le MSc est pragmatique : études de cas, « business games », intervenants professionnels et stages longs sont la norme.
  • Le coût : C’est souvent le point de friction. Un Master à la fac est quasi gratuit. Un MSc en école de commerce ou d’ingénieurs coûte généralement entre 10 000 € et 25 000 € pour la totalité du cursus.
  • La langue : Le Master universitaire est majoritairement en français. Le MSc est conçu pour l’international, avec souvent 100% des cours en anglais.

La question qui fâche : est-ce un diplôme reconnu ?

C’est ici qu’il faut être vigilant. Puisque le MSc n’est pas un diplôme national automatique, n’importe quelle école peut techniquement créer un programme et l’appeler « Master of Science ». Pour éviter les déconvenues, vous devez vérifier deux indicateurs de qualité.

1. Le Label de la Conférence des Grandes Écoles (CGE)

C’est le gage de qualité suprême pour un MSc en France. Créé en 2002, ce label garantit que le programme respecte un cahier des charges strict : volume horaire (au moins 450 heures), qualité du corps professoral, dimension internationale et insertion professionnelle. Aujourd’hui, environ 160 formations possèdent ce label. Si vous voyez le logo CGE, vous êtes en terrain sûr.

2. Le titre RNCP

Pour que votre diplôme soit reconnu par l’État et le marché du travail français, vérifiez qu’il délivre un titre inscrit au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) de niveau 7 (équivalent Bac+5). Cela valide que la formation permet bien d’acquérir les compétences professionnelles attendues pour le métier visé.

Attention : Un MSc peut être excellent pour une carrière à l’étranger sans être certifié en France, mais pour travailler dans l’Hexagone ou passer des concours administratifs, la certification RNCP est indispensable.

Pourquoi choisir un MSc malgré le coût ?

Si les étudiants continuent d’affluer vers ces formations coûteuses, c’est pour la promesse d’employabilité. Le MSc agit comme un accélérateur de carrière pour plusieurs profils :

  • La double compétence : Vous avez un profil ingénieur et voulez comprendre le marketing ? Ou un profil littéraire qui veut se mettre au management ? Le MSc permet cette hybridation très recherchée.
  • L’hyper-spécialisation : Dans des secteurs tendus comme la cybersécurité ou la finance de marché, les recruteurs cherchent des experts opérationnels immédiatement, pas des généralistes.
  • Le réseau : En payant une école, vous achetez aussi l’accès à son réseau d’anciens (alumni) et à ses partenariats entreprises.

Financement et admission : mode d’emploi

L’entrée en MSc est sélective. Pas de concours écrits interminables comme pour les Programmes Grande École, mais une sélection sur dossier (CV, relevés de notes), un test d’anglais (TOEIC ou TOEFL souvent exigés) et un entretien de motivation.

Côté finance, la facture peut être salée. Heureusement, une solution existe : l’alternance. De nombreux MSc (surtout ceux en 2 ans ou les « Fast Track » pour les Bac+4) sont proposés en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation. Dans ce cas, l’entreprise paie vos frais de scolarité et vous verse un salaire. C’est le meilleur moyen de rentabiliser le diplôme tout en gagnant de l’expérience.

Que faire après un MSc ?

Les débouchés sont vastes et dépendent de votre spécialité. Mais globalement, les diplômés s’orientent vers des postes à responsabilités :

  • Consultant en stratégie ou management
  • Business Developer international
  • Chef de projet / Product Owner
  • Auditeur ou Analyste financier
  • Manager dans le luxe, le sport ou l’hôtellerie

Avant de signer, posez-vous la bonne question : cherchez-vous la sécurité d’un diplôme d’État ou l’agilité d’un label professionnel tourné vers l’international ? Si c’est la seconde option, le MSc est fait pour vous.

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